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La mise à jour, du site multilingue www.aluminium-closures.org marque le début de la campagne promotionnelle paneuropéenne intitulée « Aluminium Closures – Turn 360 ̊ », qui a pour but de sensibiliser le grand public sur les avantages des capsules en aluminium. La campagne, lancée par les principaux fabricants de capsules à vis en aluminium, et organisée via l’association EAFA (European Aluminium Foil Association), présente la capsule à vis en aluminium comme la solution alternative intelligente et économique aux autres systèmes de bouchage.

Bouchon de Liège Vs Capsule à vis : le match est lancé !

Le débat n’est pas nouveau mais mérite d’être approfondi.
Faut-il conserver le traditionnel bouchon de liège ou bien se laisser tenter par la modernité de la capsule à vis ? Quelles sont les forces des uns et les faiblesses des autres ?

Le bouchon de Liège : rite et ancienneté

Les deux méthodes de bouchage présentent des avantages et des inconvénients. Historiquement, le bouchon de liège est vieux de plus de 2.000 ans et a vu son essor se développer parallèlement à l’utilisation du verre pour la garde et le transport des liquides à partir du 15ème siècle. Trois siècles plus tard, un nouveau volet de son histoire apparaît en Champagne grâce à un moine bénédictin français de l’abbaye de Hautvillers : Dom Pérignon. C’est lui qui va révolutionner et généraliser l’usage des bouchons de liège pour obturer les bouteilles. Le liège est un produit naturel qui fait un bruit aussi rituel que merveilleux en s’extirpant de la bouteille et sa capacité à protéger le vin dans le temps n’est plus à prouver.

Pourtant le liège a malgré tout deux inconvénients. Tout d’abord, la molécule TCA qui peut contaminer le liège et donner ce tristement célèbre « goût de bouchon« . Selon les études, une moyenne de 4% des bouteilles sur le marché seraient bouchonnées. Ensuite, cette constatation est renforcée par la qualité des bouchons qui est loin d’être identique à toutes les bouteilles. Certains sont moins hermétiques (mais coûtent alors moins cher au producteur à l’achat) et leur efficacité peut être remise en cause année après année.

La capsule à vis : modernité et préjugés

Face au bouchon, la capsule à vis a vu le jour dès le début des années 1970 sur les marchés suisses dans un premier temps, puis en Australie et en Nouvelle Zélande. Elle est moche, la plupart du temps en aluminium, elle craque à l’ouverture rappelant singulièrement l’ouverture d’une bouteille de vinaigre ou d’huile d’olive et, sacrilège franco-français, permet de se passer du tire-bouchon. En France, l’emploi du tire-bouchon est quasiment un rite. C’est un geste incontournable lors d’un repas ou d’une dégustation ! Le consommateur semble d’ailleurs encore réticent à l’idée d’acheter des bouteilles encapsulées et il reste méfiant vis à vis de ce procédé.

Pour autant, la capsule à vis permet de refermer parfaitement la bouteille et d’éradiquer le goût de bouchon. Elle ne craint absolument pas le dessèchement (normal c’est du fer) et elle permet ainsi de conserver la bouteille debout ne laissant plus le moindre risque d’oxydation.. Côté praticité, le dévissage de la capsule est beaucoup plus simple : un tour à gauche pour ouvrir la bouteille, un tour à droite pour la reboucher et hop ! Un geste sans effort, sans instrument, et sans débris de bouchon tombant dans la bouteille.

« La capsule en aluminium est un véritable gage de qualité, non seulement du point de vue de la saveur, mais également du point de vue de son aspect pratique, économique et durable » , explique Franco Bove, Président du Closures Group de l’EAFA. « C’est là le cœur même de notre campagne de communication. »

Alors que retenir de ça match? Le sentiment de l’arbitre !

Antoine Pétrus, sommelier du Crillon et finaliste du dernier concours de Meilleur Sommelier de France, privilégie avant tout la qualité. »Il faut suivre l’évolution du vin. Pour un vin de longue garde, le bouchon de liège est sans doute plus adapté. Pour un jeune vin de 1 à 3 ans qui n’a pas d’intérêt à vieillir, la capsule à vis est tout à fait adaptée. Il faut s’adapter aux besoins et nécessités du vin. »

Finalement, nous sommes tentés par un match nul. D’un côté, il faut reconnaître que le bouchon de liège est profondément ancré dans les mœurs « franchouillardes » mais il faut aussi admettre que la capsule à vis est synonyme de progrès et peut être même de qualité. La tendance actuelle tend pourtant vers l’usage de la capsule à vis pour le vin bio. Certains spécialistes vont même jusqu’à penser qu’elle complètement envahi le monde viticole d’ici une vingtaine d’années. Si cette vision venait à se confirmer, retenez bien le mot « tire-bouchon » car il pourrait bientôt faire partie des mots oubliés et délaissés de nos dictionnaires modernes…